Speaker
Description
De la préhistoire à notre ère, bien des passions ont animé les actions : des hommes de caverne à nos contemporains, du tâcheron à l'astronaute, passant par le grand leader politique. Au commencement il y a la passion, condition sine qua non de tout engagement. La passion qu'on peut définir en de termes très simples comme étant cet enthousiasme (envers des valeurs, des activités, des personnes physiques ou morales…) qui domine notre état mental. Mais comment l'individu, en tant qu’acteur social, a-t-il acquis ses passions ? Comment les manifeste-t-il au sein de sa communauté ? Quels sont les obstacles pouvant les refréner ? Comment incite-t-il les autres à partager ses passions ? Dans le cas des citoyens engagés par exemple, ces derniers agissent au nom de valeurs telles l'équité, le respect, la justice, la démocratie, la solidarité (et bien d’autres encore). Ils s'investissent et participent à la vie de la cité en se regroupant, en essayant d'influencer les décisions politiques, en se présentant aux élections, etc. Leurs passions, qui peuvent être des héritages culturels, cultuels ou éphémères (etc.) sont traduites par des actions, actions qui se veulent être les représentations les plus fidèles de leurs valeurs intrinsèques. Toutefois, est-ce qu’on peut se fier à cette expression ? En réalité, la véritable passion motivant un engagement dans la lutte pour la transparence des deniers publics pourrait être la soif d'équité ou le besoin de rétablir une situation de non-droit, tout comme cela pourrait être l'aspiration au pouvoir, au gain, etc. Un discours peut donc exprimer les intentions réelles tout comme il peut masquer des passions inavouées. C'est ainsi qu'au milieu du tourbillon de la vie politique, les passions les plus faibles se trouvent englouties ou balayées par d’autres, plus tendances, plus écrasantes, plus éloquentes... D'autre part, certaines passions sont condamnées au silence par la force, le manque de finances ou l’usure...