April 25, 2024
Faculté de philosophie et lettres
Europe/Brussels timezone

LSFB : https://vimeo.com/923272591

La prochaine édition du séminaire interuniversitaire entre l'UNamur et l'UCLouvain Saint-Louis Bruxelles sur les langues des signes est organisé par l’UNamur et se tiendra le jeudi 25 avril 2024, de 14h-17h.


L’évènement aura lieu à l’Université de Namur et sera également retransmis à distance, sur Zoom.
Une interprétation sera disponible en LSFB-FR.

 

 

 

 

 

 

Pour assister au séminaire, nous vous demandons de vous inscrire en suivant le lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSc5TCRRwE2YDDajD_MPS6QMGBh32PoTjiuzogclzJEUseY_9A/viewform?usp=pp_url

Merci de préciser si vous serez présent·e. sur place, à l’UNamur, ou en ligne (un lien vous sera envoyé).


Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter les organisateurs du séminaire.


Le programme du séminaire est le suivant :


Amandine le Maire
Heriot-Watt University
“Je reste et j'attends” : (im)mobilité des personnes sourdes dans le camp de réfugiés de Kakuma.


Résumé : Cette présentation se concentre sur les (im)mobilités des personnes sourdes à travers les frontières internationales et comment les personnes sourdes s'installent dans un nouvel environnement dans le contexte des urgences humanitaires. Je présenterai les résultats d'une étude basée sur l'expérience vécue quotidienne des personnes sourdes qui ont été forcées de migrer vers le camp de réfugiés de Kakuma. Dans ma présentation, j'explore les (im)mobilités des réfugiés sourds dans leur vie quotidienne qui se déroule à différentes échelles et présente différentes dimensions temporelles : à côté du fort sentiment d'immobilité et d'être en suspens associé à l'attente dans le camp de réfugiés de Kakuma, il y a beaucoup de mobilité au sein de ce grand camp de réfugiés, et même vers des lieux extérieurs au camp. Alors que les lois du gouvernement Kenyan ne reconnaissent pas les réfugiés comme citoyens kényans, les réfugiés sont encore libres de se déplacer à l'extérieur et autour du camp. Alors que les réfugiés attendent à long terme de retourner dans leurs pays ou d'être réinstallés dans un lieu en dehors du camp, ils attendent également des heures dans les files d'attente tous les jours afin de pouvoir recevoir le minimum vital (nourriture). Les réfugiés sourds font face à des problèmes de communication avec les autorités du camp pendant les processus bureaucratiques car il y a beaucoup de méconnaissance et de désinformation concernant le processus de réinstallation et les critères de sélection de l'UNHCR. Pour surmonter ces barrières, les réfugiés sourds emploient une grande ressource de stratégies utilisant leur capital linguistique, social et culturel. La présentation se penche sur ces navigations et stratégies quotidiennes.

Hadrien Cousin
Université de Namur
Une analyse contrastive et sémiotique de la référence en français et en LSFB : considérations théoriques et méthodologiques.

Résumé : La recherche proposée consiste à étendre l’étude de la référence à ses aspects multimodaux, via l’étude contrastive du français et de la langue des signes de Belgique francophone (LSFB). Dans la ligne des analyses sémiotiques développées récemment dans le champ de la linguistique des langues signées et de la gestualité, et en adoptant une approche contrastive sur des données de corpus, nous proposons d’étudier la référence par une approche bidimensionnelle et polysémiotique. Les travaux sur la référence en LV ont traditionnellement développé une vision horizontale et linéaire de la référence et des ‘chaines de référence’, centrée essentiellement sur les ressources linguistiques les plus conventionnalisées. Nous proposons d’une part de compléter les connaissances par l’ajout de la dimension verticale liée à la combinaison des différentes stratégies sémiotiques que les locuteurs et les signeurs mobilisent dans leurs pratiques linguistiques. D’autre part, notre approche vise à mesurer la contribution des stratégies moins conventionnelles de la construction du sens (à savoir l’usage de formes sémiotiques relevant de l’indication – p.ex. les pointages – et de la dépiction – p.ex. l’action construite) à la construction et au maintien de la référence. La première partie de cette présentation s’attelle à développer le cadre théorique dans lequel s’inscrit cette étude et à exposer les questions de recherche qui sous-tendent le travail. La seconde partie de la présentation décrit et exemplifie la méthodologie.

Jérôme Fink
Université de Namur
ChatGPT et les langues des signes : État de la recherche en traitement automatique des langages

Résumé : Les langues écrites ont pu bénéficier des progrès spectaculaires en traitement automatique des langages. Ce champ de recherche a abouti à la création d’outils matures pour la traduction (ex: DeepL), la correction orthographique (ex: Antidote) ou l’apprentissage de langues (ex: Duolingo). Plus récemment, la diffusion publique de ChatGPT, une intelligence artificielle de génération de langage, à mis un coup de projecteur sur l’état d’avancement de la discipline. En comparaison, les avancées en traitement automatique des langues des signes semblent être balbutiantes. Cette présentation propose un état des lieux de la discipline. Va-t-on voir émerger un ChatGPT des langues signées dans les prochaines années ?
 
Chaque présentation durera 20 minutes et sera suivie de 10-15 minutes de questions.
Starts
Ends
Europe/Brussels
Faculté de philosophie et lettres
Lettres / 166 - L12
61 Rue de Bruxelles, 5000 Namur